Wikipédia, c’est pratique. Sauf pour les sujets d’actualité et les personnalités politique. Évidement ! Ne soyons pas naïfs : en plus des cabinets de communication qui incluent dans leurs forfaits rédactions et surveillances de vos pages wiki préférées, les gens du commun se transforment de plus en plus en militants idéologisés et peuvent tout aussi librement modifier une page wiki. Nous vivons une drôle d’époque : la loyauté et le dogme ayant remplacé l’éthique, il se peut même qu’ils soient de bonne foi.
Ainsi, au gré des pages wiki, en lisant par exemple la biographie d’Ernst Jünger, nous y apprenons l’existence d’une page dédié à la dénazification. Quelle mine d’information ce Wikipédia ! En survolant un peu vite, (c’est quand même un peu moins rocambolesque que la vie d’Ernst) nous arrivons à une section intitulée sobrement « Postérité ».
Ici, l’histoire est ré-écrite. Nous y apprenons que la révolution/coup d’état d’Ukraine est une réaction à « l’invasion, l’occupation et l’annexion » de la Crimée. Hors, il s’agit d’une annexion avec référendum suite à un changement de gouvernement en Ukraine, organisé par le bloc atlantiste afin d’éviter que la population et les infrastructures civiles et militaires passent du coté de l’Otan. Les troupes Russes sont rentrées en Crimée le 28 février, soit 7 jours après la fuite du précédent président Ukrainien et la fin de la dite « révolution ».
Le pire est à suivre. Évoquant pourtant la guerre du Donbass, cette guerre civile ignorée par l’Europe et l’Otan pendant 8 ans, l’auteur affirme pourtant que l’ « objectif officiel est la « dénazification » […] la Russie instrumentalise ce terme de manière impropre dans un but de propagande, afin de légitimer une guerre autrement injustifiable en l’inscrivant dans le roman national russe ». La source indiqué est … Tv5 Monde, média 100% gouvernemental.
Pour rappel, même l’avocat Juif Arno Klarsfeld, qui est d’habitude un fervent soutient de l’idéologie mortifère de la société Parisienne, a courageusement dénoncé la culture néo-nazie inhérente à l’Ukraine héritée de la seconde guerre mondiale, par le biais, entre autre, de la représentation nationale qui est faite du criminel de guerre Stepan Bandera, quitte à s’aliéner ses pairs sociétaux et communautaires. Son ostracisation médiatique est alors imminente.
Il semble que ce conflit et l’idéologie ubuesque qui en résulte soit clivant même pour la société Parisienne : le tri des suiveurs et des penseurs libres semble se faire de lui même, depuis twitter.
Wiki, c’est fini !
En savoir plus :
Le Point :
Arno Klarsfeld : « L’Ukraine ne doit plus glorifier les nationalistes qui ont collaboré »
Tribune Juive :
Le désaccord BHL-Arno Klarsfeld sur le Donbass
Ukraine. Le divorce Arno Klarsfeld-Bernard-Henri Lévy ( Suite)
BHL et Arno Klarsfeld. Le désaccord. Suite
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