
Minneapolis, ville vibrante du Midwest américain, a été ébranlée par une tragédie : une fusillade à l’Annonciation, une des écoles catholiques, où deux enfants ont perdu la vie et au moins 17 personnes ont été blessées. Au centre de ce drame se trouve Robin Westman, un jeune homme transgenre de 23 ans dont l’existence, marquée par des luttes identitaires, a culminé dans un acte de violence extrême.
Robin Westman, né Robert Westman, avait entrepris une transition de genre à l’adolescence. À 17 ans, il avait légalement changé son prénom dans le comté de Dakota, Minnesota, déclarant qu’il s’identifiait comme une femme. Ce changement, officialisé en janvier 2020, semblait marquer une étape vers l’acceptation de soi. Cependant, cinq ans plus tard, ses écrits révèlent un conflit intérieur persistant, exacerbé par une dépression chronique et des pensées suicidaires.
Dans ses notes, Westman exprime une ambivalence profonde :
« Je ne veux pas m’habiller comme une fille tout le temps, mais parfois, j’aime vraiment ça. Je sais que je ne suis pas une femme, mais je ne me sens vraiment pas comme un homme. »
Ces mots traduisent une identité oscillant entre attirance pour des tenues féminines – décrites comme « jolies, élégantes et modestes » – et un malaise constant. Il envisage même de porter une telle tenue pour son « shooting », un terme emprunté au vocabulaire hollywoodien (qui signifie « tournage ») qui prend une connotation sinistre à la lumière des événements. Ce conflit autour de son identité de genre semble avoir amplifié sa folie, le plongeant dans un désespoir qu’il décrit comme insoutenable.
Westman entretenait des liens étroits avec l’école catholique de l’Annonciation. Diplômé de l’établissement en 2017, il avait également une connexion personnelle via sa mère, Mary Grace Westman, secrétaire à l’école jusqu’à sa retraite en 2021. Ce lien rend son choix de cible d’autant plus glaçant.

Des vidéos prémonitoires : un manifeste visuel et écrit
Quelques heures avant la fusillade, survenue mercredi matin vers 8 h 30 lors d’une messe de rentrée scolaire remplie d’enfants, Westman a publié une série de vidéos sur YouTube sous le pseudonyme de Robin W. Ces contenus, rapidement retirés par la plateforme, offrent un aperçu terrifiant de son état d’esprit.
Dans l’une de ces vidéos, il présente un plan d’église dessiné à la main : un schéma simple avec un podium, des rangées de sièges et une croix. Il trace du doigt les sièges, les comptant méthodiquement, avant de saisir un couteau et de transpercer le papier au centre du croquis. Sa main tremble légèrement, et il murmure « me tuer ». Des drapeaux de la fierté transgenre sont visibles en arrière-plan, mêlant symboles identitaires et violence symbolique.
I managed to download a 20m37s video of a journal from Robin Westman, the Minneapolis school shooter, seconds before YouTube took it down. pic.twitter.com/zzgAoIzeIm
— James McDaniel (@JamesMcDaniel) August 27, 2025
Une autre vidéo montre un dessin au crayon : une figure ressemblant à Westman, un pistolet contre la poitrine, face à un démon enfermé dans une cage. Au-dessus, des phrases en russe : « Qui suis-je ? Quand cela finira-t-il ? Aidez-moi. Je ne veux pas. » En dessous : « Tue-toi, tue-toi. »
Westman lit également une lettre manuscrite de quatre pages adressée à sa famille et ses amis. Il s’y excuse pour les conséquences de ses actes, évoque des années de dépression sévère et de pensées suicidaires, et leur demande de tourner la page ou de changer de nom. « Je suis gravement déprimé et suicidaire depuis des années », confie-t-il, expliquant vouloir mourir à ses propres conditions, invoquant maladie, douleur et désespoir.
Dans une vidéo intitulée « Au revoir et merci pour tout le poisson » – une référence ironique à Douglas Adams –, il feuillette un carnet rouge posé sur des schémas d’armes… Les pages regorgent de divagations : « Je pense depuis longtemps à un massacre. L’écriture de ce journal me semble très difficile. » Il plaisante même sur le risque d’être surveillé : « J’ai besoin d’exprimer mes pensées sans me retrouver sur une liste de surveillance haha ! »
Motivations complexes : violence, politique et fascination pour les tueurs de masse
Le manifeste de Westman révèle un mélange toxique d’idées : une fascination pour la violence, des positions politiques extrêmes et un antisémitisme virulent même si finalement il s’en prendra aux catholiques. Il fantasme sur l’idée d’être « ce monstre horrible et effrayant se tenant au-dessus de ces enfants impuissants » et exprime une admiration pour le massacre de Sandy Hook en 2012, perpétré par Adam Lanza.
« J’ai une profonde fascination pour un homme en particulier : Adam Lanza », écrit-il le 23 mai. « Sandy Hook était, je crois, mon exposition préférée sur les fusillades dans les écoles. »
Politiquement, ses écrits oscillent entre extrême gauche et haine ciblée. Un autocollant du drapeau trans avec « Défendre l’égalité » est superposé à un AK-47. Il déteste le fascisme, mais ajoute : « J’aime aussi quand les enfants se font tirer dessus, j’aime voir les enfants se faire déchirer. » Sur les juifs, il écrit : « Si je mène une attaque à motivation raciale, ce serait très probablement contre d’immondes juifs sionistes », les qualifiant de « prétentieux » et « radins » avant de clamer « LIBÉREZ LA PALESTINE ! »
Il critique les médias pour leur focus sur les victimes de couleur, affirmant s’en moquer. Pourtant, il nie toute motivation politique :
« Je ne veux pas le faire pour diffuser un message. Je le fais pour me faire plaisir. Je le fais parce que je suis malade. »
Il rêve d’un « acte final » contre des figures comme Elon Musk ou Donald Trump, mais choisit finalement des enfants catholiques pour une « tragédie dévastatrice ».
Robin Westman détaille son plan pour l’Annonciation : éviter les parents, attaquer lors d’un événement d’église ou à la sortie de récréation.
« Je pense qu’attaquer un grand groupe d’enfants qui rentrent de la récréation est mon meilleur plan… Ensuite, je pourrai entrer et tuer, aussi longtemps que possible. »
Un arsenal marqué par la haine
Les autorités ont découvert un arsenal légalement acquis : un fusil semi-automatique, un fusil de chasse et un pistolet. Plusieurs chargeurs portaient des inscriptions choquantes : « Tuez Donald Trump », « Israël doit tomber », « Nuke India », « Pour les enfants ». Certains messages étaient en cyrillique, d’autres citaient des noms de tueurs d’écoles passés.
Westman évoque également des problèmes de santé, comme des troubles prostatiques, renforçant son désir de mourir :
« Je crois que j’ai des problèmes de prostate. J’ai tellement envie d’uriner que j’en ai marre. Même si je guérissais, j’ai toujours envie de mourir et de tuer plein de gens. »
Une enquête en cours
L’attaque s’est terminée par le suicide de Westman sur le parking de l’école, d’une balle qu’il s’est infligée. Le chef de la police de Minneapolis, Brian O’Hara, a confirmé lors d’une conférence de presse que le tireur n’était pas connu des forces de l’ordre auparavant. L’enquête se poursuit pour analyser ses dessins, son manifeste et ses contenus en ligne afin d’éclaircir les motifs précis.
Mais une chose est certaine : en poussant la jeunesse à attribuer ses troubles psychologiques à une question de genre, l’idéologie LGBTQ et la promotion de la transition de genre, soutenues par une industrie médicale lucrative – des chirurgiens aux laboratoires pharmaceutiques vendant des perturbateurs endocriniens, en passant par les cliniques spécialisées et les thérapeutes – créent un terreau fertile qui, loin de résoudre la détresse, fabrique des monstres et contribue à des tragédies où des innocents perdent la vie.
Le MEDIA en 4-4-2 est un média alternatif qui dispense, non sans humour, un très bon suivi des affaires de corruption et de manipulation du régime.
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