Publicis choisit le président et ses conseillers : L’État en marque déposée

Qui connaissait Emmanuel Macron avant 2017 ? Personne ou presque, à part le milliardaire Henry Kravis qui avait parié sur son arrivée gagnant à la course à l’Élysée. Il lui a déroulé le tapis rouge au club Bilderberg et financé sa campagne marketing dans les médias français via Publicis. L’actuel président lui doit tout. Ses conseillers viennent de Publicis. Pantouflage, renvois d’ascenseur : nous sommes en République Démocratique Macronienne.

Henry Kravis a financé l’élection de Macron

Dans le cadre de la French-American Foundation et du German Marshall Fund of the United States, Emmanuel macron avait rencontré Henry et Marie-Josée Kravis, dans leur résidence de Park Avenue, à New York. Cette rencontre s’est probablement tenue en 2007. Par la suite, Emmanuel Macron a systématiquement rendu visite aux Kravis lors de ses déplacements aux États-Unis, tandis qu’Henry Kravis le recevait dans ses bureaux de l’avenue Montaigne lorsqu’il venait à Paris.
Henry Kravis, patron de KKR (Kohlberg Kravis Roberts), a investi plus de 10 milliards d’euros dans une quarantaine d’entreprises, en France.
Lorsque François Hollande a été élu, Emmanuel Macron est devenu l’adjoint du secrétaire général de l’Élysée. Il a été invité en 2014 au Club Bilderberg sur proposition des époux Kravis (Marie-Josée, femme de Henry Kravis, est co-présidente du club).

En 2016, Emmanuel Macron démissionne de son poste de ministre de l’Économie dans le gouvernement Manuel Valls pour mener sa campagne à la présidence dans son parti En Marche ! créé la même année.

Thierry Meyssan précise : « Initialement, le financement d’En Marche ! n’est pas contrôlé. C’est une simple association qui peut recevoir des dons de l’étranger. Le nom des donateurs n’est pas transmis au fisc. L’archi-milliardaire Henry Kravis est de ceux-là. »
En 2025, Henry Kravis, après avoir financé le produit Macron, continue à investir en France financièrement et politiquement.

---

À lire aussi :Cassolettes & Macronie #1 – au menu du jour : Thierry Solère

---

Gouverner : une affaire entre Publicis, Matignon et l’Élysée

Lundi 16 septembre, avait lieu la soirée de rentrée de Publicis Consultants. Se trouvaient sur la terrasse de Publicis avec vue imprenable sur la Place de l’Etoile, les ministres démissionnaires ainsi que l’indispensable Thierry Solère (ex-conseiller officieux à l’Elysée, nouveau conseiller de Sébastien Lecornu).

Il était accompagné de son ami Gérald Darmanin. Ne manquait plus que le Premier ministre pour reconstituer le trio de base du macronisme qui s’était auparavant réuni à Matignon le 10 septembre 2025, jour de la prise de ses fonctions par le nouveau Premier ministre : Thierry Solère, Gérald Darmanin et, bien entendu, Sébastien Lecornu.
Marie-Josée Kravis, membre du conseil de surveillance du groupe Publicis, a confié la préparation de la prochaine élection présidentielle à Clément Leonarduzzi (ex-conseiller en communication de Macron en 2017 et actuel vice-président de Publicis France).
Le pantouflage est affaire courante chez Publicis. Ainsi Jonathan Guemas, qui travaillait chez Publicis, a été appelé en 2018, par Macron, pour rédiger ses discours. C’est lui qui a écrit les allocutions présidentielles annonçant le confinement ou la fermeture des écoles lors des mesures anti-covid. De retour chez Publicis en 2022, il est reparti début 2024 comme conseiller spécial communication et stratégie à la présidence. Une de ses filles a pour parrain Clément Léonarduzzi, qui dirige Publicis.

par Jacqueline