L’affaire Cohen-Legrand semble servir de paravent bien commode. Derrière les indignations feintes et les procès en partialité se cache une réalité bien plus terre à terre : un système de connivences et de financements croisés. La récente mise à l’écart de Thomas Legrand de France Inter – présentée comme une retraite stratégique – n’était que le prélude. Aujourd’hui, ce sont les subventions accordées à « Transonore », le média participatif de son épouse Laure Watrin, qui lèvent le voile sur un réseau d’influence solidement arrimé à la gauche institutionnelle.

Qu’on se souvienne : une vidéo, divulguée par L’Incorrect, montrait Legrand et Cohen en conversation privée avec des cadres socialistes. Scandale ? Plutôt une confirmation. Legrand clame être victime d’une chasse médiatique menée par les milieux bolloréens. Soit. Mais ses défenseurs omettent soigneusement de mentionner les flux d’argent public qui irriguent discrètement son entourage.
« Transonore », donc. Une structure présentée comme innovante, collaborative, « citoyenne ». Son audience ? Dérisoire. Moins de 1 200 suiveurs sur Instagram. Pourtant, l’argent coule à flots – public, cela va sans dire.
Détournement d’argent public
Entre 2022 et 2025, pas moins de 117 000 euros ont été versés à l’association de Mme Watrin. Origine ? Presque exclusivement des collectivités tenues par la gauche. Le département de Seine-Saint-Denis, fief de Stéphane Troussel (PS), y a contribué à hauteur de 60 000 €. La mairie de Paris, sous l’égide d’Anne Hidalgo : 7 000 €. Est-Ensemble, établissement public territorial dirigé par une coalition de gauche : 40 000 €. Même la modeste commune du Pré-Saint-Gervais, où Transonore a son siège social, a apporté sa pierre – 10 000 euros, tout de même.
On nous explique que ces sommes soutiennent un projet « culturel et éducatif ». Curieuse générosité pour un média confidentiel, sans audience ni influence réelle. Faut-il y voir un hasard ? Ou le fonctionnement classique d’un écosystème où les amis sont bien dotés, et les dettes politiques subtilement remboursées ?
Un média militant (PS)
Transonore, qui a célébré la prestation de Aya Nakamura aux J. O. comme « un manifeste identitaire de diversités et de classe », n’a pas oublié de vanter la gestion d’Anne Hidalgo grâce à laquelle : « Nager dans la Seine est un acte militant ».
L’affaire Cohen-Legrand n’était qu’un épisode. La véritable histoire est ici : celle d’un journaliste influent, pilier d’une radio publique, dont la famille bénéficie de financements opaques émanant de ceux-là mêmes dont il commentait l’action. Conflit d’intérêts ? Les termes sont faibles. Il s’agit plutôt d’une symbiose assumée, où l’idéologie se monnaie en subventions, et où la neutralité affichée n’est qu’une caution.
Certains, comme l’ancien directeur de Charlie Hebdo Philippe Val, y voient le symptôme d’une « gauche morale » autoréférentielle. D’autres parlent de simple collusion. Dans les deux cas, le résultat est le même : une confusion des genres qui corrode toute prétention à l’objectivité.
À lire aussi :Scandale : Patrick Cohen et Thomas Legrand planifient l’ascension de Glucksmann en 2027 et complotent contre Rachida Dati !
Ni Legrand ni Watrin ne se sont exprimés sur ces révélations. Les collectivités concernées se retranchent derrière la légalité des procédures. Tout est régulier, affirme-t-on. Et sans doute l’est-ce. Mais la légalité n’a jamais été synonyme de légitimité.
Alors que s’ouvrent de nouvelles commissions sur l’audiovisuel public, l’affaire Transonore illustre parfaitement l’hypocrisie d’un système où l’argent public sert à entretenir les réseaux de ceux qui prêchent pour leur propre chapelle. La polarisation médiatique n’est pas le fait des seuls « dénonciateurs » d’extrême droite : elle naît aussi de ces petits arrangements, de ces financements discrets, de ces loyautés qui ne disent pas leur nom.
L’indépendance de la presse ? Un idéal à géométrie variable.
par Yoann
Le MEDIA en 4-4-2 est un média alternatif qui dispense, non sans humour, un très bon suivi des affaires de corruption et de manipulation du régime.


Soyez le premier à commenter