
Virginia Giuffre, figure majeure de l’affaire Epstein, a été retrouvée morte en Australie à 41 ans. Officiellement un suicide, son décès soulève de nouvelles interrogations. Pendant ce temps, le prince Andrew semble voir s’éloigner une menace majeure.
Après Jean-Luc Brunel et Mark Middleton, une nouvelle figure liée à l’affaire Epstein disparaît : Virginia Giuffre, la principale accusatrice du milliardaire Jeffrey Epstein (lui-même retrouvé mort en prison) et du prince Andrew, s’est suicidée à l’âge de 41 ans. Son décès, survenu en Australie-Occidentale, bouleverse profondément les défenseurs des victimes de violences sexuelles à travers le monde.
À quelques semaines de la possible déclassification des dossiers liés à Jeffrey Epstein — que Donald Trump a récemment affirmé vouloir rendre publics — le prince Andrew semble soudainement soulagé d’un poids : Virginia Giuffre, sa principale accusatrice, est retrouvée morte.
Une voix incontournable réduite au silence
Résidente en Australie depuis plusieurs années, Virginia Giuffre s’était imposée comme l’un des visages les plus visibles et les plus courageux du mouvement visant à exposer le réseau d’exploitation sexuelle monté par Epstein et ses complices. En 2021, elle avait intenté un procès très médiatisé contre le prince Andrew, frère du roi Charles III, l’accusant d’avoir abusé d’elle sexuellement alors qu’elle était encore mineure.
Selon les informations diffusées par NBC News, Giuffre s’est suicidée dans sa ferme située à Neergabby. Dans un communiqué déchirant, sa famille a confirmé la tragique nouvelle :
« Virginia s’est battue toute sa vie contre les traumatismes des abus subis. Le poids était devenu insupportable. »
Un combat de longue haleine contre l’impunité
Née en Floride, Virginia Giuffre avait été recrutée à l’âge de 16 ans par Ghislaine Maxwell – bras droit d’Epstein et fille du très célèbre agent du Mossad Robert Maxwell – avant d’être entraînée dans un réseau d’exploitation sexuel impliquant plusieurs figures de pouvoir. Parmi elles, l’ancien gouverneur Bill Richardson, Les Wexner (fondateur de Victoria’s Secret et membre du Mega Group juif), et bien sûr, le prince Andrew.
Elle affirmait avoir été forcée à des rapports sexuels à trois reprises avec le prince Andrew, dans divers lieux – de l’île privée d’Epstein à Little St. James, au Nouveau-Mexique, jusqu’à une résidence à Londres appartenant à Maxwell.
En 2019, Giuffre avait dénoncé publiquement ces faits, alors que Jeffrey Epstein mourait dans sa cellule de prison à New York dans ce que les autorités ont qualifié de suicide. Quelques années plus tard, Ghislaine Maxwell a été condamnée à 20 ans de prison pour son rôle dans ce réseau. Cette dernière craignait, elle aussi, pour sa sécurité, après le « suicide » de Jean-Luc Brunel.
Sans oublier la procureure Denise George licenciée après avoir poursuivi la banque JPMorgan dans l’enquête sur Jeffrey Epstein.
Un dernier message troublant
Ce qui rend la disparition de Giuffre encore plus bouleversante, ce sont ses messages. Sur les réseaux sociaux, elle affirmait clairement ne pas être suicidaire :
« Si quelque chose m’arrive, je vous en prie, ne laissez pas tomber. Trop de personnes puissantes préféreraient me faire taire. »
Elle racontait également avoir survécu à un accident de la route dramatique, percutée par un bus scolaire roulant à vive allure. Hospitalisée, souffrant d’insuffisance rénale, elle publiait des photos d’elle, meurtrie, depuis son lit d’hôpital.
« On m’a dit qu’il me restait quatre jours à vivre. Je veux juste revoir mes enfants une dernière fois. […] Faites-moi du mal, maltraitez-moi, mais ne prenez pas mes bébés. »

Un héritage inestimable dans la lutte contre les abus sexuels
Virginia Giuffre ne se considérait pas comme une simple victime, mais comme une survivante et une militante. À travers son association caritative et ses nombreuses interventions publiques, elle a contribué à faire évoluer la conscience collective sur les réseaux d’abus organisés et le silence qui les entoure.
En 2022, elle avait conclu un accord à l’amiable avec le prince Andrew, estimé à environ 12 millions de dollars, destiné en partie à soutenir les victimes d’abus à travers le monde.
Un drame aux nombreuses zones d’ombre
Alors que l’affaire Epstein continue de soulever des questions sur l’impunité de certains membres de l’élite, le décès de Virginia Giuffre relance le débat sur les pressions subies par les victimes de crimes sexuels systémiques. Son décès, bien que classé comme un suicide, ne manquera pas d’alimenter de nouvelles spéculations sur les circonstances réelles de sa mort.
Virginia Giuffre laisse derrière elle trois enfants et un combat inachevé. Mais elle restera, pour beaucoup, un symbole de courage face à un système qui, trop longtemps, a protégé les puissants au détriment des plus vulnérables.
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