Un Conseil, mais de quel ordre ? – Collectif Les Essentiels

Louis Fouché sur le plateau de FranceSoir

D’aussi loin que remontent mes souvenirs, consulter le mĂ©decin a toujours Ă©tĂ© un moment mĂȘlĂ© d’inquiĂ©tudes et d’attentes, se concluant invariablement par un sentiment d’apaisement. J’avais Ă©tĂ© pris en charge, Ă©coutĂ©, rassurĂ©, puis soignĂ©.

J’ai 74 ans et, conscient malgrĂ© tout que la mĂ©decine n’est pas une science exacte mais bien « un art au carrefour de plusieurs sciences », j’ai toujours eu grande confiance en l’ensemble du corps mĂ©dical. Toujours
 Jusqu’il y a trois ans, quand cette confiance s’est progressivement muĂ©e en dĂ©fiance, devenue une vĂ©ritable crainte aujourd’hui, celle de tomber malade et de devoir m’en remettre aux praticiens de cette nouvelle forme de mĂ©decine que l’on nous impose, en dĂ©pit de l’aversion qu’elle nous inspire.

Cette crainte est fortement ravivĂ©e par la comparution, en cours disciplinaire du COM, de ceux-lĂ  mĂȘmes qui, pour moi comme pour beaucoup d’autres ont Ă©tĂ© un phare dans la tempĂȘte au moment oĂč nous commencions tous Ă  dĂ©sespĂ©rer, assistant impuissants au naufrage de notre systĂšme de santĂ©. Alors comment ne pas perdre confiance quand les seuls mĂ©decins ayant osĂ© nous alerter et invoquer le principe de prĂ©caution au bĂ©nĂ©fice des patients, mettant en jeu leur statut au risque de compromettre leur carriĂšre, sont poursuivis par les Conseils de l’Ordre ?

A l’inverse, comment avoir confiance quand des mĂ©decins, des autoritĂ©s scientifiques, les institutions chargĂ©es de la santĂ© publique affirment ce que les laboratoires fabricants eux-mĂȘmes ne peuvent garantir ? Inutile d’avoir fait 10 ans d’études pour savoir que personne ne peut attester l’innocuitĂ© d’un traitement nouveau en phase de test, et encore moins Ă  moyen ou Ă  long terme. C’est le bon sens le plus Ă©lĂ©mentaire et le premier principe de prĂ©caution. A lui seul cet argument suffit Ă  susciter la plus grande prudence. PremiĂšre raison de se mĂ©fier.

Il y a trois ans, une chape de plomb s’abattait sur notre sociĂ©tĂ©, interdisant tout dĂ©bat, censurant toute parole non conforme Ă  la doxa officielle. Les grands mĂ©dias ont semĂ© la peur, dĂ©bitant Ă  longueur de journĂ©e les mĂȘmes discours alarmants, montrant en boucle les mĂȘmes images effrayantes, ceci en total dĂ©calage avec ce que chacun de nous pouvait constater autour de lui, ou avec les chiffres officiels accessibles Ă  tous (mais que personne ne prenait le soin de vĂ©rifier) qui n’avaient rien du scĂ©nario de fin du monde dĂ©peint par cette propagande mĂ©diatique. Seconde raison de se mĂ©fier.

Des traitements Ă©prouvĂ©s depuis des dĂ©cennies sur des milliards de patients Ă  travers le monde ont Ă©tĂ© subitement classĂ©s dangereux, on a interdit aux mĂ©decins de soigner alors qu’on nous disait « en guerre contre un virus mortel », le port du masque en plein air est devenu obligatoire aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© dangereux (et malgrĂ© la mention « Ne protĂšge pas des virus » inscrite sur l’emballage), etc., etc. La liste de ces injonctions absurdes et contradictoires est bien trop longue pour les Ă©numĂ©rer toutes ici, nous les avons tous subies. TroisiĂšme raison de se mĂ©fier.

Nous avons assistĂ© Ă  toutes les transgressions, Ă  l’inversion progressive de toutes les valeurs, nos anciens ont Ă©tĂ© enfermĂ©s jusqu’à ne plus vouloir vivre, certains sont partis sans pouvoir ĂȘtre accompagnĂ©s de leurs proches, on a triĂ© les patients, interdit l’accĂšs aux hĂŽpitaux Ă  des malades, poursuivi des mĂ©decins parce que, dans le respect du serment d’Hippocrate et du code de dĂ©ontologie, ils avaient prescrit des traitements qu’ils jugeaient les plus appropriĂ©s Ă  leurs patients. Le principe de prĂ©caution, rĂšgle jusqu’ici sacrosainte en matiĂšre de santĂ©, a Ă©tĂ© bafouĂ© avec la mise sur le marchĂ© Ă  grande Ă©chelle, au stade expĂ©rimental, de « vaccins » d’un nouveau type faisant l’objet d’une campagne d’incitation encore jamais vue Ă  ce jour. Toutes les questions d’éthique ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©es, allant jusqu’à nier aux professionnels de santĂ© les droits les plus Ă©lĂ©mentaires de tout ĂȘtre humain, le droit au travail (inscrit dans la Constitution), le droit de refuser un traitement et le droit au consentement libre et Ă©clairĂ©. Devant de telles aberrations, qui peut encore avoir confiance en cette pratique de la mĂ©decine, et en tous ceux qui ont imposĂ© ces mesures ou qui les ont relayĂ©es ?

Pourtant, la quasi-totalitĂ© des mĂ©decins n’a pas bougĂ©, le Conseil de l’ordre ne s’est pas opposĂ©, tous ont avalisĂ© ces mesures indignes. Tous sauf quelques-uns et ce sont ceux-lĂ  qui sont mis au pilori.

Nous sommes tous concernĂ©s, car c’est de notre systĂšme de santĂ© tout entier qu’il s’agit et la confiance perdue ne se regagnera pas, sinon en replaçant le mĂ©decin au centre du systĂšme de santĂ©.

A l’heure oĂč nos valeurs les plus fondamentales sont perverties, quel est le premier devoir du mĂ©decin ? Doit-il d’abord allĂ©geance Ă  un ordre qui lui imposerait le silence (esprit de caste) ? Doit-il obĂ©issance inconditionnelle Ă  des ordres, fussent-ils contraires Ă  son code de dĂ©ontologie ? Ou doit-il parler et ouvrir le dĂ©bat ? Que signifie consentement libre et Ă©clairĂ© du patient si le mĂ©decin doit se taire ?

Quand des membres du gouvernement, des autoritĂ©s scientifiques ou mĂ©dicales, des reprĂ©sentants d’institutions de santĂ© assurent que de nouveaux « vaccins », encore en phase de test, sont sĂ»rs, efficaces et sans effets secondaires, c’est un pur mensonge, car rien ne peut Ă©tayer une telle certitude. Le rĂŽle du mĂ©decin n’est pas de le colporter. Il est au contraire d’éclairer les patients en consĂ©quence (consentement libre et Ă©clairĂ©), puis d’évaluer le facteur bĂ©nĂ©fice/risque individuel au cas par cas.

Le Conseil de l’ordre veille au maintien des principes de moralitĂ©, de probitĂ©, de compĂ©tence et de dĂ©vouement indispensables Ă  l’exercice de la mĂ©decine, mais Ă  quelle fin, et pour qui ? C’est bien pour nous, simples citoyens, patients et futurs patients, que l’exercice de la mĂ©decine se doit d’ĂȘtre irrĂ©prochable. Le respect du code de dĂ©ontologie s’apprĂ©cie en fonction de l’intĂ©rĂȘt des patients, et quel est l’intĂ©rĂȘt des patients ici ? Etre tranquillisĂ©s par des mensonges ou ĂȘtre informĂ©s des risques Ă©ventuels d’un traitement nouveau ?

Pour nous, citoyens, patients et futurs patients, la rĂ©ponse est sans ambiguĂŻtĂ© et tous ceux que les Conseils de l’ordre ont condamnĂ©s ces derniers mois, ou qu’ils mettent encore en accusation dans ce qui ressemble beaucoup Ă  une chasse aux sorciĂšres, sont ceux qui se sont insurgĂ©s contre cette dĂ©rive de notre systĂšme de santĂ©, qu’en leur Ăąme et conscience ils ne pouvaient cautionner. Nous, citoyens, patients et futurs patients, demandons de nos mĂ©decins qu’ils nous informent et nous Ă©clairent en toute indĂ©pendance, libres de tout conflit d’intĂ©rĂȘts et de toute pression, qu’elle soit d’ordre administratif, Ă©tatique ou corporatiste (art. 5 et 36 du code notamment). C’est la condition absolue pour que la confiance perdue dans le corps mĂ©dical ait une chance d’ĂȘtre un jour rĂ©tablie.

Il y a un an la chambre disciplinaire du COM avait donnĂ© raison au Pr. Perronne, estimant qu’en tant que « spĂ©cialiste internationalement reconnu comme un expert (
), il s’est exprimĂ© dans la presse sur l’action du gouvernement et sur l’industrie pharmaceutique, ainsi qu’il Ă©tait lĂ©gitime Ă  le faire et en avait mĂȘme l’obligation dans ce domaine qui relevait de sa compĂ©tence ». Mais le mĂ©decin qui ne serait pas reconnu comme expert n’aurait-il pas le mĂȘme devoir, lorsque de fausses affirmations sont largement diffusĂ©es dans la communautĂ©, en violation flagrante du code de dĂ©ontologie ?

Nous sommes chaque jour plus nombreux Ă  comprendre que nous avons Ă©tĂ© trompĂ©s, manipulĂ©s par des messages matraquĂ©s en continu sous prĂ©texte d’informations sanitaires, mais qui s’apparentent davantage Ă  des slogans publicitaires destinĂ©s Ă  commercialiser un produit. Est-ce cela la mĂ©decine ? Le rĂŽle du mĂ©decin est-il d’ĂȘtre le garant d’une « politique sanitaire » ressassĂ©e comme un dogme ou d’émettre les rĂ©serves qu’il estime justifiĂ©es dans l’intĂ©rĂȘt des patients ?

Nous ne sommes pas dupes des vĂ©ritables enjeux, mais la puissance des lobbies est considĂ©rable et omniprĂ©sente, Ă  l’instar de celle des mĂ©dias de masse. Combien de temps faudra-t-il pour que la vĂ©ritĂ© Ă©clate ? Nul ne le sait mais elle finit toujours par triompher, elle viendra peut-ĂȘtre de l’étranger, la France ne pourra rester Ă©ternellement isolĂ©e dans le mensonge. L’édifice se fissure dĂ©jĂ  de toutes parts, l’inefficacitĂ© de ces « vaccins » ARNm Covid n’est plus contestable, les clauses abusives des contrats des fournisseurs sont enfin dĂ©voilĂ©es, un peu partout dans le monde les graves effets indĂ©sirables ne peuvent plus ĂȘtre niĂ©s, etc.

Tout cela Ă©tait connu depuis longtemps, il suffisait de s’informer. TrĂšs peu l’ont fait, ils ont lancĂ© l’alerte, ils sont aujourd’hui au banc des accusĂ©s. En revanche, tous ceux qui, mĂ©decins de plateau tĂ©lĂ© (et jusque dans les plus hautes sphĂšres de l’Etat), ont enfreint les rĂšgles de dĂ©ontologie, nous ont menti et continuent de nous mentir, tous ceux-lĂ  ne sont pas inquiĂ©tĂ©s. DĂšs lors, nous sommes trĂšs nombreux Ă  nous interroger : de quel ordre ou de quels ordres s’agit-il ? Le jugement que vous rendrez ces prochains jours rĂ©pondra sans Ă©quivoque Ă  cette question.

Peut-ĂȘtre alors le Conseil de l’ordre traduira-t-il enfin en cours disciplinaire tous les mĂ©decins qui ont enfreint l’article 14 du code de dĂ©ontologie en s’exprimant publiquement, prĂŽnant la vaccination pour tous avec un traitement nouveau « insuffisamment Ă©prouvé », y compris pour les femmes enceintes et jusqu’à la rendre obligatoire dans certains corps de mĂ©tier ? A ce moment seulement, la confiance pourra Ă  nouveau s’établir entre les citoyens, patients et futurs patients, et l’ensemble du corps mĂ©dical.

L’engagement du Dr. Louis FouchĂ© Ă  dĂ©fendre cette belle mĂ©decine d’humanitĂ© et de compassion qui nous ont donnĂ© foi en la mĂ©decine dĂšs l’enfance en a fait un personnage emblĂ©matique. Le jugement que vous rendrez Ă  son encontre aura une forte valeur symbolique.

Au regard de l’Histoire, avec un grand H, ces trois derniĂšres annĂ©es s’inscriront sans conteste comme une pĂ©riode de grands troubles et de basculement de notre sociĂ©tĂ©, ayant fait vaciller les fondements les plus sacrĂ©s et les plus nobles de la mĂ©decine. Dans le jugement de l’Histoire, sur quel plateau de la balance serez-vous, celui qui a renforcĂ© la dĂ©fiance ou celui qui a restaurĂ© la confiance en la mĂ©decine ?

Lettre ouverte de Jean-Louis, artiste-photographe, est le fondateur du collectif Les Essentiels qui aide les soignants suspendus et non réintégrés dans le besoin depuis 2021.

Journal mythique issu de la rĂ©sistance pendant la libĂ©ration, FRANCE SOIR propose de nombreux entretiens, tribunes, et critiques d’ouvrage issues de personnalitĂ©s alternatives ignorĂ©es ou diffamĂ©es dans la presse gouvernementale.

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Publié le 18-10-23 : https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/un-conseil-mais-de-quel-ordre

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