L’information ne date pas de 1942 et ne vient pas d’Allemagne. Pas plus qu’elle ne vient d’un régime totalitaire comme la Corée du Nord. Non. Le projet de loi en question est actuellement en cours d’examen en France, au Parlement. Et déposé qu’il a été par le gouvernement, il a de très grandes chances, ou plus exactement, il y a un risque important qu’il soit adopté, au besoin par un énième recours au 49-3. Quoique… Députés et sénateurs se montrant quasiment unanimes pour imposer à un peuple français qu’ils ne représentent que très partiellement, l’obligation vaccinale concernant la Covid, on peut résolument craindre qu’ils récidivent pour une obligation vaccinale qui va désormais concerner tous les traitements. Et l’interdiction qui ira avec de la contester, sous peine d’être traîné en justice et lourdement condamné.
En effet, voici en quoi consiste ce « fameux » projet de loi :
À ce “poison juridique”, ils ont osé donner pour intitulé : “Protéger la santé”.
S’il s’agit de la santé financière des fabricants de vaccins, aucun problème : l’intitulé est bon. En revanche, s’il s’agit de la santé des Français, comprenez que je nourrisse unsérieux doute, une propension légitime à penser que de ce projet de loi renforce lapensée unique et la vérité étatique plutôt que la vérité scientifiquement établie. Il s’agit bien de faire en sorte qu’à l’avenir, aucune voix scientifique n’ose plus se dresser contre l’arbitraire, comme hier les professeurs Didier Raoult et Christian Perronne, pour ne citer qu’eux, l’ont fait à propos des traitements pour soigner la Covid.
Et je ne suis pas le seul à penser cela. Loin s’en faut. Ce projet de loi fait polémique.
Parmi les très nombreuses personnalités qui s’en sont offusquées sur X, l’économiste gaulliste Philippe Murer : “Interdiction de dire quoi que ce soit contre le prochain vaccin ! Il faut se bouger pour faire avorter ça !”
Cette injonction figure en commentaire d’un tweet de Charles Prats :
Béatrice Rosen, actrice et chroniqueuse de TPMP, fortement engagée dans la défense des libertés ces deux dernières années, s’est aussi inquiétée :
“Article de loi très inquiétant qui montre la volonté de nuire à la libre information, la liberté d’expression, au droit au consentement et au choix libre et ÉCLAIRÉ. Comme je l’avais dit à Mme Backès à l’antenne, ils se servent de la lutte contre les dérives sectaires pour réduire le champ de nos libertés, dont celle de disposer de nos corps, et de choisir pour nous-même en conscience le cas échéant. Ils veulent peut-être pouvoir reproduire la coercition de la crise Covid sur d’autres évènements à venir, sans que des débats puissent avoir lieu, débats dont les avis dissidents tomberaient sous le coup de cet article. Encore une fois, d’un point de vue éthique, le curatif et le préventif sont des sujets différents. Le patient/citoyen doit avoir le droit de s’informer de la façon qu’il souhaite, et avoir accès à une information COMPLETE et LOYALE et de choisir pour lui-même. Sinon, le régime de Liberté n’est plus. »
Et, dans un second message, elle ajoutait, faisant référence à une émission dans laquelle intervenait l’ancienne secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté, Sonia Backès, alors responsable de la Miviludes :
De son côté, le sénateur et médecin Alain Houpert ajoutait :
Pardi !
« Est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amendes la provocation à s’abstenir de suivre un traitement thérapeutique ou prophylactique. (…) Des peines portées à trois ans et 45 000 euros d’amende si la provocation est suivie d’effet.«
Diable ! Non seulement c’est ici piétiner les libertés fondamentales, mais c’est en outre méconnaître ouvertement l’interdiction faite par le juge suprême européen, aux États membres de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, de les restreindre par la voie législative.
Rappelez-vous, j’en avais déjà fait état l’année dernière à propos de la vaccination anti-Covid dans un édito : de telles dispositions sont rigoureusement contraires à l’interdiction de légiférer en ce sens. Ainsi en a décidé la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH, 25 août 1998, Hertel/Suisse, §50, jurisprudence Hertel) :
“Peu importe que l’opinion dont il s’agit est minoritaire, et qu’elle peut sembler dénuée de fondement : dans un domaine où la certitude est improbable, il serait particulièrement excessif de limiter la liberté d’expression à l’exposé des seules idées généralement admises.”
Une telle loi viendrait-elle se subroger aux graves dysfonctionnements soulevés par la commission d’enquête sur le fonds Marianne comprenant, entre-autres, les aménagements déclaratifs de Rudy Reichstadt sur le financement de Conspiracy Watch ? Suite à cela, une enquête sur la Dilcrah, m’avait mené à suggérer aux sénateurs de porter leur attention sur les 100 millions d’euros de dotation de cette structure ou de s’intéresser au 1,4 milliard d’euros du Centre national du cinema. Sans oublier les 13 milliards de budget de l’Agence française du développement. Des fonds autrement plus importants qui pourraient être l’objet d’un contrôle parlementaire afin de nous assurer de la justesse et du bien-fondé de certaines dépenses publiques…
S’il est voté, ce projet de loi va contraindre le journalisme à renoncer à tous ses devoirs. France-Soir, lui, fera tout son possible pour respecter la Charte de Munich, fournir une information loyale à ses lecteurs (quoi qu’il en coûte !), et permettre ainsi à la critique d’exister dans un pays, la France, qui se veut patrie des droits de l’homme et d’une certaine liberté d’expression…
Cette tâche risque de devenir lourde et périlleuse. Mais n’en est-elle pas dès lors éminemment plus noble ?
A demain. Au service de la liberté d’expression, je repartirai au combat.
Édito de Xavier Azalbert pour France-Soir
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