Le fondateur du Forum économique mondial de Davos, Klaus Schwab, a annoncé qu’il quitterait ses fonctions de direction de l’organisation. À 86 ans, il laissera bientôt les rênes de la présidence exécutive pour celle de président du conseil d’administration, tout en restant dans l’ombre. Cette annonce intervient dans le cadre d’une transition entamée depuis 2015, qui vise à passer d’une organisation gérée par les fondateurs à une organisation dans laquelle un président et un conseil d’administration assument l’entière responsabilité exécutive.
Le statut de forum, qui emploie 800 personnes dans le monde, évoluera également pour passer de simple plateforme de rassemblement à principale institution mondiale de coopération publique-privée. Qu’augure ce changement pour le forum économique mondial ? Sera-t-il plus puissant ou en perte de vitesse ?
Selon Thibault Kerlirzin, spécialiste en intelligence économique et cofondateur du site Davocratie, le forum économique mondial sortira renforcé de ce changement. Il retient surtout le fait que le forum passe de plateforme de rassemblement à principale institution mondiale de coopération publique-privée. Pour lui, le Forum de Davos est le bras droit, le bras armé de l’ONU et de l’agenda 2030. Avec ce nouveau statut, le privé prendra le pas sur le public, ce qui permettra de mobiliser des fonds importants pour lutter contre « le réchauffement climatique », par exemple.
Slobodan Despot, créateur du site Antipress, estime quant à lui que le forum économique mondial risque de pâtir de l’absence de Klaus Schwab. Selon lui, Schwab était la personnalité qui incarnait le forum et qui avait réussi à tondre les dirigeants et les patrons d’entreprise occidentaux pour les contraindre ou les inviter à financer à très haut tarif un véritable dîner de con mondial. À 86 ans, il se retire en estimant qu’il a bien fait sa part du travail, mais son absence risque de se faire sentir.
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