Albert, l’IA française qui va remplacer les fonctionnaires et récupérer nos données

Albert, l’IA française, vise à améliorer l’efficacité de l’administration publique, mais suscite des inquiétudes quant à la sécurité et l’équité. © lemediaen442.fr

Albert, ce n’est pas seulement le nom de votre grand-père, mais c’est aussi celui de la nouvelle intelligence artificielle française. Contrairement à ChatGPT, Albert sera au service de l’État pour « simplifier les procédures, accélérer les délais, sécuriser les réponses et rendre les politiques publiques plus efficaces ». Une nouvelle « révolution à la française » donc, si on écoute Gabriel Attal. Reste à voir si cette initiative sera bénéfique pour les citoyens ou si elle entraînera des complications supplémentaires… Et combien de fonctionnaires seront encore là dans quelques années !

De nombreux fonctionnaires connaissent le prénom de leur remplaçant : Albert ! Son objectif principal est de générer des réponses aux questions posées au fisc, qui seront ensuite vérifiées par les quelques fonctionnaires restant. Cette initiative fait partie d’une révolution plus large, qui prévoit également l’utilisation de l’IA pour former les élèves en fonction de leur niveau et gérer les ressources humaines.

Cependant, l’utilisation de l’IA par l’État suscite des inquiétudes. Par exemple, la CAF utilise depuis 15 ans des algorithmes pour bloquer automatiquement les profils qui risquent de fraude, ce qui concerne principalement les plus précaires. Étrangement, l’intelligence artificielle n’est jamais déployée pour traquer l’évasion fiscale… De plus, les coûts et la rentabilité de ces politiques de contrôle ne sont jamais calculés.

Albert soulève des préoccupations quant à la sécurité et la confidentialité des données personnelles des citoyens. En effet, l’IA aura accès à un grand nombre de données sensibles, ce qui pourrait entraîner des risques de piratage, de fuites ou d’utilisation abusive. De plus, la surveillance de l’État va être renforcée et cela va de nouveau porter atteinte à la vie privée des citoyens. On peut aussi craindre que l’IA ne prenne des décisions injustes ou discriminatoires en raison de biais dans les données ou les algorithmes utilisés. Certes, il y aura toujours un fonctionnaire derrière la machine comme l’explique Stanislas Guerini, mais pour combien de temps ?

L’État français continue de prôner la rigueur et la réduction des dépenses, ce qui se traduit par une réduction de la bureaucratie et son remplacement par une IA. Cette solution pourrait entraîner des problèmes, comme cela a été le cas avec les logiciels informatiques précédemment mis en place dans l’administration. Sans parler donc des nombreux départs en retraite qui ne seront pas remplacés… par Yoann

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